Après quatre mois de débats interminables et une censure gouvernementale, la loi de finances pour 2025 a été promulguée le 14 février 2025 et publiée au Journal officiel du 15. Elle prévoit un redressement des comptes publics de 50 milliards d'euros et une réduction du déficit public à 5,4% du PIB.
Pour y parvenir, ce sont principalement les entreprises qui contribueront. Celles réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros vont payer une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises (CEBGE) en 2025. Cette surtaxe devrait rapporter 8 milliards d’euros. Les particuliers éviteront une hausse généralisée des impôts grâce à la revalorisation de 1,8% du barème fiscal. Sans cette revalorisation, ils auraient dû verser 3,7 milliards de plus. Seuls les plus fortunés sont mis à contribution, via l’instauration d’une contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) devant rapporter 2 milliards. Les loueurs en meublé, vendant un bien, verront leurs impôts augmenter car ils doivent désormais réintégrer les amortissements déduits de leurs loyers dans le calcul de leur plus-value imposable. La loi alourdit également l'écotaxe (malus) sur les véhicules polluants, la TVA sur les chaudières à gaz et la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA).