Le 21 janvier 2025, le président américain Donald Trump a annoncé le lancement de « Stargate », un projet de 500 milliards de dollars sur quatre ans. Objectif, permettre aux États-Unis de rester la puissance dominante en matière d’intelligence artificielle.
Ce méga projet dans les infrastructures dédiées au développement de l’intelligence artificielle réunit les acteurs majeurs de la tech et de la finance. À la manœuvre, un trio composé d’OpenAI, Oracle et SoftBank, soutenu financièrement par le fonds d'investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis.
OpenAI, leader dans le domaine de l’intelligence artificielle générative, prendra en charge la direction de la construction d’un réseau d’une vingtaine de data centers capables de booster les puissances de calcul essentielles à son outil ChatGPT. Oracle est l’un des plus grands opérateurs de data centers aux États-Unis, et construit un nouveau centre de données de près de 100.000 m² au Texas. Enfin, SoftBank est un des plus importants investisseurs japonais dans la technologie.
D’autres acteurs rejoindront le projet Stargate comme partenaires technologiques, sans contribution financière. Parmi eux, le géant des semi-conducteurs Nvidia, première capitalisation boursière mondiale, le fabricant de puces Arm et Microsoft, détenteur de 49% d’OpenAI.
L’arrivée tonitruante de DeepSeek fin janvier 2025, intelligence artificielle chinoise développée avec quelques millions de dollars seulement, a rebattu les cartes. Plus performant et nécessitant moins de puces Nvidia que ChatGPT, cet outil « open source » bouscule le système. Le robot chinois aurait coûté 5,6 millions de dollars à produire, contre 6,6 milliards de dollars pour ChatGPT. Donald Trump y voit un signal d’alarme pour l’industrie numérique américaine. La Maison Blanche souhaite accélérer le lancement de Stargate et signe les premiers décrets d’application du programme.
L’IA chinoise inquiète et certains pays commencent à réagir face au risque lié à la captation des données. Le 17 février, la Corée du Sud a retiré DeepSeek des boutiques d'applications locales, le temps d’analyser son traitement des données utilisateurs. L’Italie, la France et l'Australie ont également exprimé des inquiétudes sur la protection de la vie privée et la sécurité nationale.