Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Secoué par les soubresauts géopolitiques, le CAC 40 a passé une semaine agitée. L’évolution du conflit entre Israël et l’Iran a tour à tour effrayé et rassuré les investisseurs, qui restent nerveux en imaginant les conséquences économiques que pourrait engendrer une escalade de la guerre dans la région, qui plus est maintenant que les États-Unis sont impliqués. L’espoir est tout de même revenu avec l’annonce d’un cessez-le-feu entre les belligérants, mais il semble encore bien fragile. Le nouveau statu quo des taux américains n’a pas surpris le marché, et le maintien d’une possible baisse sur la seconde partie de l’année a été bien reçu. Ainsi, l’indice phare de la place parisienne a chuté de 1,34 % jeudi dernier, avant de se reprendre de 0,48 % le lendemain. Nouveau recul au retour du week-end de 0,69 %, suivi d’un rebond de 1,04 % mardi puis d’un repli de 0,76 % ce mercredi à 7 558,16 points. Finalement, le benchmark cède 1,28 % sur la semaine. Du côté des valeurs, Accor enregistre la meilleure performance sur la séquence avec un gain de 5,9 %, suivie par Airbus, en hausse de 5,2 %, Stellantis complétant le podium avec une modeste progression de 2,2 %. À l’inverse, LVMH et Teleperformance ont souffert, les deux titres affichant un repli de 4,1 %.
La guerre, quelle guerre ? L’escalade militaire au Moyen-Orient, où les États-Unis ont, après Israël, bombardé l’Iran et surtout ses installations nucléaires, n’a pas fait ciller Wall Street. Sur la séquence hebdomadaire en date de mardi soir écourtée, jeudi dernier, par le jour férié de Juneteenth, le S&P 500 a enlevé les 6 000 points : en terminant à 6 092,18 points, il a pris 1,83 % sur la période, sa plus forte hausse selon nos mesures depuis mi-mai. Comme souvent, le Nasdaq Composite a fait mieux (+ 2,01 %). Un peu comme les droits de douane finalement, l’intervention militaire contre Téhéran est perçue comme limitée par les investisseurs. Donald Trump a de nouveau critiqué le président de la Fed Jerome Powell qu’il accuse de « refuser de baisser les taux » (notons qu’il s’agit en fait d’une décision collégiale résultant d’un vote). Rappelons que la Fed a abaissé son principal taux directeur pour la dernière fois avant Noël. En Asie, le Nikkei 225 japonais a grappillé 0,15 %, signant ainsi sa 5e semaine de hausse consécutive dans le sillage de Wall Street. En Chine, le CSI 300 (+ 2,20 %) et surtout le Hang Seng de Hong Kong (+ 3,27 %), plus technologique, ont monté sur des rumeurs de mesures de relance en juillet. En Europe enfin, le DAX 40 a pris 0,88 %, tout en restant 3,5 % sous son record du 5 juin dernier.