Les prix des bois et des forêts a bondi de 50 % en 25 ans. Ces placements de diversification offrent un rendement variable mais de grosses plus-values. Et des économies d'impôts à clé.
Selon le dernier bilan de la Safer, le prix de l’hectare des forêts s’est établi à 4 850 € en 2024, en hausse de 2,2 % sur un an. S’il n’a que modérément augmenté ces dernières années, ce prix moyen a toutefois enflé de 50 % sur 25 ans.
Le marché est toutefois très hétérogène. En 2024, les prix ont oscillé de 730 € à 14 570 € par hectare. La taille est un premier critère de distinction. Les petites surfaces (moins de 10 hectares) se vendent en moyenne à 3 590 € l’hectare, les forêts de 10 à 25 hectares s’échangent autour de 4 040 € l’hectare, et au-delà de 25 hectares, il faut compter en moyenne 5 960 € à l’hectare.
La qualité et la nature des essences plantées jouent également un rôle important et expliquent en grande partie les disparités régionales. Les prix les plus élevés sont observés dans le Nord-Bassin parisien : ils gagnent 2,6 % en 2024, à 7 670 € l’hectare.
Acheter un bois ou une forêt est un moyen original de diversifier votre patrimoine immobilier tout en allégeant votre charge fiscale. Ces placements atypiques peuvent vous permettre de réduire votre impôt sur le revenu, mais aussi de bénéficier d’une exonération partielle d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et de droits de succession.
Mieux vaut cependant prendre des précautions avant de réaliser ce type d’investissement car le foncier rural est un marché à part, qui obéit à ses propres règles et qui n’est pas sans risques. De plus, le bonus fiscal est conditionné au respect d’engagements de gestion et d’exploitation de long terme que seuls les investisseurs rompus aux pratiques agricoles sont en mesure de respecter.
Les investisseurs particuliers ont plutôt intérêt à se tourner vers les professionnels du secteur, regroupés au sein de groupements forestier, agricoles ou fonciers, pour profiter de cet outil de défiscalisation dans un cadre moins contraignant. Premier atout, le prix des parts de ces groupements est plus accessible que celui d’un achat en direct. Autre avantage, vous traitez avec des professionnels capables de dénicher les bonnes affaires et de diversifier leurs actifs dans des exploitations à fort potentiel, ce qui augmente vos chances de réaliser un placement rentable (l’immobilier rural peut rapporter entre 2 et 4 % par an, avant impôts). Par ailleurs, vous déléguez au groupement le processus de gestion et d’exploitation des terres qui conditionne l’octroi des exonérations d’impôts. Vous allégez ainsi vos contraintes tout en sécurisant votre situation fiscale.