Le Conseil de l'Union européenne a récemment mis à jour la liste noire européenne des paradis fiscaux. Il a également ajouté quatre pays à sa « liste grise ».
Le Conseil de l'Union européenne a mis à jour, le 10 octobre 2025, la liste des juridictions fiscales non coopératives sans y apporter de modifications. Cette « liste noire » des paradis fiscaux comprend onze Etats : les Samoa américaines, Anguilla, les Fidji, Guam, les Palaos, le Panama, la Russie, les Samoa, Trinité-et-Tobago, les Iles Vierges américaines et le Vanuatu.
Le Conseil de l'Union européenne a également mis à jour sa « liste grise » qui comprend les Etats qui se sont engagés à mettre en œuvre les principes de bonne gouvernance fiscale et ont entamé des réformes en ce sens. Le Viêt-Nam en a été retiré et quatre Etats y ont été ajoutés : le Groenland, la Jordanie, le Maroc et le Monténégro. Un peu moins d’une trentaine d’Etat figurent désormais sur cette liste.
C’est en 2017 que Bruxelles a établi les premières listes de paradis fiscaux, après les révélations sur les affaires d’évasion fiscale à grande échelle contenues dans les « Panama papers » et « Paradise papers ». Il s’agissait alors de répertorier les pays non transparents et non coopératifs sur le plan fiscal.
Ces listes sont mises à jour deux fois par an. La liste noire identifie les pays ou juridictions présentant de graves lacunes stratégiques dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La liste grise identifie les pays qui travaillent activement avec le Groupe d’action financière (GAFI) pour remédier aux déficiences stratégiques de leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Une nouvelle actualisation interviendra en avril 2026.